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30.9.10

ONIRIQUE VISION











Elle était l’ombre et la lumière
Ne portant au fond de son cœur
Que cet amour, prince vainqueur,
Un doux trésor en sa chaumière.

Elle était le bouillonnement
De la source parfois tarie ;
De cette étrange causerie
L’écrit phrasait d’étonnement.

Elle était larmes, dans le rêve,
Rire éperdu creusant les flots…
Sa voix tremblait, longs trémolos,
Coquillages bouclant la grève.

Elle était Femme-Volupté,
Corps ascétique, onde fragile,
Ce doux miroir, reine d’argile ?
Papillon-Fleur d’éternité !

Elle était ma vivante muse,
Feu transparent contemplatif…
M’inspire un seul superlatif :
Grandeur, dans chaque mot qui fuse !

« SEPTAIN  » SIMPLE, DOUBLE, TRIPLE, QUADRUPLE, QUINTUPLE, À DEUX RIMES LÉONINES Forme semi-classique créée par MF Moriaux

Poème de forme libérée « semi classique » créé par Marie-France Moriaux (Décines, Rhône), en août 2010. Cette forme comporte, soit : - 1 strophe (septain simple), 2 strophes (septain double), 3 strophes (septain triple), 4 strophes (septain quadruple), 5 strophes « maximum » (septain quintuple).

Chaque strophe est constituée de 7 vers, soit « 1, 2, 3, 4, 5 septains, de 14 pieds (syllabes) », respectant les règles de la prosodie telles que l’élision obligatoire de l’e muet à la césure ; pas d’hiatus ; diérèses effectuées.

Métrique : 1 hexasyllabe (6 pieds) / (césure au 6e pied) + 1 octosyllabe (8 pieds) soit : 6 pieds – césure – 8 pieds.

Forme : ABABCBC / DEDEFEF / GHGHIHI / JKJKLKL / MNMNONO, soit :

Rimes : MFMFMFM / FMFMFMF / MFMFMFM / FMFMFMF / MFMFMFM, avec alternance des rimes féminines et/ou masculines entre chaque strophe ou inversement : FMFMFMF / MFMFMFM / FMFMFMF /MFMFMFM / FMFMFMF

Première « licence » obligatoire : en début de 1er et 5ème vers de chaque strophe, le premier mot (de préférence un verbe formant inversion) sera toujours dit deux fois.

Dans le cas de l’écriture d’un « Septain triple ou plus », le sujet ou personnage principal (éventuellement cité au premier ou cinquième vers de la première strophe), peut être indiqué une seconde fois dans l’un des vers de la dernière strophe uniquement, sans obligation (voir modèle).

Deuxième « licence » : « rime léonine » (à la césure du 6e pied) et la rime de fin de vers, des premier et cinquième vers de chaque strophe, formant « échos ». De même, les échos rapprochés, voire situés en césure(s) suivante(s) sont acceptés, notamment s’ils appuient et/ou rappellent l’assonance ou l’allitération de l’un ou l’autre des mots, que l’auteur(e) souhaite « marquer ».

Repos à la fin du quatrième vers.  « L’enjambement simple avec rejet ou contre-rejet » peut être utilisé deux fois maximum-, d’un vers à l’autre, à l’intérieur de l’une (ou l’autre) des strophes.  La consonne d’appui -non indispensable- constituera un plus musical.

Essai(s)

Ève

1ère strophe (en 6-8) : Septain simple

Chante, chante, ¹ louange, / Ève repose auprès de l’ange,

Ses yeux tissés de joie / immortalisent l’abandon …

L’amour, merveilleux miel ? / Divin, ce baiser sur sa frange ?

Dans le jardin, la trouble / un sifflement : frelon ? Bourdon ?²

Clame, clame, ¹ belle âme ! / Ô vil serpent, voici le blâme !

Légère, elle savoure, / accueille la source, le don,

Elle offre son pardon, / le démon la tourmente, infâme.

 

2ème strophe : Septain double

Tremble, tremble, ¹ vilain, / regorge l’eau de ton moulin

À paroles ! ³ Ta cour / décuple tes sombres mimiques ...

Fervent des faux serments, / ton vernis s’écaille, en déclin,

Ruisselle Dieu le maître / illuminant les eaux mystiques. ²

Fuis, fuis, ¹ provocateur ! / Ta fougue faiblit, tentateur !

Un souffle sur la rive / effleure des vagues cosmiques,

Le bienveillant espoir / éloignera l’imitateur !

 

3ème strophe : Septain triple

Coule, coule, ¹ tendresse, / Adam, un diadème, dresse,

Couronne l’innocente / appelée au dépouillement…

Quelle sagesse éclaire / une incrédule maladresse ?

S’éteindra le flambeau / face à l’humble tressaillement. ²

Cours, cours, ¹ convenue, / un roi courtise l’ingénue !

Ève, l’inaccessible, / ouvre son cœur languissamment…

L’Éden ? L’homme ? La pomme ? / Il faut choisir la retenue !

________________________________________________

¹ Verbe répété.  | ² Repos à la fin du 4e vers.  | ³ Enjambement.

À partir du septain triple ou plus : le sujet ou personnage principal (Ève dans ce poème) cité(e) au 1er vers de la première strophe est indiqué(e) une seconde fois dans la strophe finale. Quelques allitérations et/ou assonances majeures sont appuyées en gras.

💕💕💕

Main tendue

 Hommage à maman

Épreuve, épreuve, Ô pleurs qui découlez de mes douleurs !
Je paierai le prix fort ma souffrance, ma solitude,
Comment porter ma croix si je dois perdre mes valeurs ?
Jour après jour, j’affronte un corps effondré d’infortune !
Dieu, Dieu, libère-moi de ce fardeau, de mon émoi…
Mes épaules, mes pieds ne trouvent plus leur amplitude,
Me condamnent mes pas, s’éloignent l’espoir et ma foi.

Chambre, chambre déserte, aucune vitre, porte ouverte !
Redeviendrai-je alerte ? À pouvoir me lever, marcher ?
Ainsi que lire, écrire, entendre et voir la main offerte…
Dans ce fauteuil, inerte … où je ne veux plus me cacher !
Tinte, tinte sonnette, alors, arrive une jeunette…
Je parle, malheureuse, au risque de me rabâcher : 
"En face, dans la vigne, avant, je tenais la binette !"
Traîne, traîne lacet, je ne puis me baisser, je sais … 

"Aidez-moi, s’il vous plaît !" Dois-je surseoir à l’exigence ? 
Je m’agite, gémis ... si le malade pâtissait …
De ces nombreux cachets ? Je demande un peu d’allégeance !
Pitié, pitié, partir … dans l’abandon ? Vais-je périr ?
Je souffre de ces maux qui provoquent la résurgence,
L’on me conduit d’urgence à l’hôpital ! Pour me guérir ?

Merci, merci, la vie, au personnel qui m’a suivie, 
Vous m’avez bien servie, avec grande compassion,
Par vos soins attentifs, vous m’avez redonné l’envie 
De me battre, survivre et par l’humiliation !
Dieu, Dieu, pourquoi je t’aime ? Ô sans juger du stratagème,
Tu m’octroyas ce don … de réconciliation …
Pour prôner ton pardon, Il faudrait plus que ce poème !

Septain quadruple

💕💕💕

Représentation

La frayeur des faits nous défait

Tombe, tombe le soir, l’ombre s’accroît sur le glissoir,
Le crépuscule saigne au zénith d’une sourde angoisse ...
Le bois craque, lugubre, un son survient près du pressoir,
Suinte l’huile de noix, l’oing graisse ta main qui se poisse.
Tremble, tremble de peur, ces pas furtifs, cette torpeur
T’oppressent ! L’intrus fuit, ce face-à-face, quelle poisse !
Le vent claque la porte, Ô gît le rat d’égout chipeur !

Septain simple


Sonne, sonne l’horloge, Ô douze coups secs dans la loge !
Tonnerre ! L’allobroge éclate de rire ! Rideau !
Sous le masque sordide, un monstre pleure, piètre éloge !
La réplique du vide, avide, sans ride, au cordeau.
Croule, croule, menace, a surgi le piège tenace,
Sur le fauteuil, le clown s’écroule, à mort le brigandeau !
Bing ! La scène finale : un pleutre est tombé dans la nasse !

Septain double 

Crissent, crissent les pneus, le corps se noue en mille nœuds !
Minuit, une heure trente, augmente le bruit, la tourmente !
Quels sont ces tremblements pressurant le sol lumineux ?
Le champ blanc se noircit, l’asphalte luit sous l’eau dormante.
Sombre, sombre le ciel d’un sommeil superficiel
Phares trouant l’espace et klaxons, danse désarmante,
Rodéos ? Quels ressauts ! Grandit l’instant démentiel !

Septain triple

💕💕💕

 

Chemin de Compostelle

 
Pèlerin, pèlerin, garde le cap, l’esprit serein,
Édifiant, l’écrin de cette vue au Belvédère…
Longes garrigues, bois, tressaille le ciel azurin, 
Enivré d’infini, bien qu’esseulé, sois solidaire.
Royal, royal sursaut, de l’homme qui part à l’assaut, 
Inspiré du berceau de ce sépulcre légendaire... 
Nommeras-tu Celui te guidant jusqu’au bel arceau ?

Fleuve, fleuve d’errance, ainsi grandit la tolérance,
Les flux de la souffrance écrasent le corps harassé ;
Le randonneur meurtri puise encore de l’endurance
Il gravira les monts, rigoureux, suivra le tracé.
Chante, chante, nature où se grave quelque sculpture,
Redresse la posture, approche, monte le fossé !
L’horizon se constelle, éprouveras-tu l’aventure ?

Humble, humble de cœur, tu franchiras le col, vainqueur,
Tu seras le croqueur de kilomètres ! Ton courage…
T’honore ! À chaque étape, une prière au Sacré-Cœur,
Unis, les cheminants rayonneront sur l’entourage.
Passe, passe le temps, s’imposent tes pas hésitants,
Sur les sols déroutants, contemple ce vert pâturage...
Vois paître ces troupeaux, sens leurs effluves palpitants.
  
Proche, proche promesse, un éblouissement se tresse, 
Éveille l’allégresse auréolant l’ascension…
Le bâton que l’on serre, entre sa main, et que l’on presse
Exalte les jacquets, telle une bénédiction.
Rêve, rêve colline, étoile, coquille opaline,
Insuffle où je décline une vive exhortation !
Nimbe ensoleillé d’or, saint Jacques le Majeur culmine.

Septain quadruple

Pour contacter l’auteure : poetemf@gmail.com

AOÛT ET SEPTEMBRE ...

Août et septembre ...


ont déroulé leurs "nappes d'or"


sur des fontaines d'infini ...

Le Verneil, Savoie, août 2010


PENSÉES D’AOÛT

Fuyez nuages, l'orage et trombes d'eau ...

Ciel
Verneil
La rencontre
Joie : accueillir
La fête au village
Un seul cœur bénévole
Le farçon, repas local
L’incréé, délice inconnu …
Ils étaient, nous étions... six cent, mille
L’inédit sacralise l’ordinaire …
Fuyez nuages, l’orage et trombes d’eau !
Complémentarité, les chants de la nature…
Nos amis gravés sur l’image, source féconde
L’impénétrable fontaine devance le non-dit :

                            MERCI !

(Le Verneil, 1er août 2010, Fête du farçon)


Douceur Dominicale dans les Berceaux de la Joie, en Hommage aux Jardinières des Jolis Mots et Tubes-Créations

Comment rendre témoign age à l’aminaute nous offrant les im ages d’un personn age , un vis age , un pays age , un thème, des mots… octroya...